Campagne Russie.

 

Depuis la chute du mur de Berlin et l'éclatement de l'ex URSS, et malgré la théorie qui veut que toute personne vivant en Russie bénéficie des droits fondamentaux garantis par la législation nationale et internationale, la réalité est caractérisée par de très nombreuses atteintes à ces droits, perpétrés par des agents de l'État, des particuliers ou des groupes privés dans un climat d'impunité.

La torture et les mauvais traitements sont largement utilisés par les responsables de l'application des lois, dans toute la Fédération de Russie. Ces actes sont également perpétrés dans les prisons et les centres de détention provisoire. Toute personne ayant affaire à des agents de la force publique risque d'être victime d'actes de torture et de mauvais traitements. Ce risque est d'autant plus grand si l'on appartient à une minorité ethnique ou si l'on est pauvre.

Les femmes arrêtées par la police sont fréquemment torturées, et notamment violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle, pendant leur garde à vue. Les risques auxquels sont confrontées les femmes placées en détention sont d'autant plus grands que les procureurs ont une propension notoire à ne pas donner suite aux allégations des détenues qui affirment avoir subi des sévices sexuels ou autres pendant leur garde à vue.

Les mineurs sont souvent privés des garanties les plus élémentaires destinées, entre autres, à éviter qu'ils ne soient torturés ou maltraités. En Russie, les mineurs sont fréquemment privés de leur liberté pendant des mois, voire des années, en attendant d'être jugés et beaucoup sont condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement pour des infractions relativement bénignes.

Les responsables russes de l'application des lois considèrent que les personnes appartenant à des groupes ethniques ou nationaux, les travailleurs immigrés venant de territoires qui faisaient naguère partie de l'Union soviétique et les réfugiés originaires de pays plus lointains, sont des " terroristes ", des trafiquants de drogue ou, plus généralement, des criminels. Il y a par conséquent un véritable " délit de faciès ", la police s'en prenant plus particulièrement à ces personnes en se fondant bien souvent uniquement sur leur apparence physique.

Des informations persistantes et dignes de foi donnent à penser que les forces russes se rendraient fréquemment coupables d'actes de torture et de mauvais traitements en Tchétchènie. Les forces russes exécuteraient également de façon extrajudiciaire des civils et des prisonniers tchétchènes et se seraient rendues responsables de la " disparition " de centaines de personnes. Le gouvernement de la Fédération de Russie n'a pas, dans la grande majorité des cas, menés les enquêtes nécessaires ni poursuivi les coupables.

Si vous voulez agir, vous pouvez envoyer les courriers suivants : Lettre au sujet de la Tchétchénie, lettre au sujet du droit des enfants, lettre au sujet de la discrimination envers les femmes, lettre au sujet des discriminations raciales , signés, en mentionnant vos coordonnées (Nom, Prénom, Adresse) en haut à gauche, à l'adresse mentionné dans le courrier.

Vous pouvez consulter le site internet de la campagne à l'adresse suivante : www.amnesty.org/russia (en anglais)